La Servagère 2020, une cuvée très spéciale, à n’en pas douter. Il y avait eu 2009, un millésime resté dans les mémoires, qui avait essuyé une tempête brutale, mettant littéralement le camp à plat quelques jours avant la fin du camp. Dans un élan spontané, tout le monde s’était relevé pour le rebâtir et le finir en beauté. En 2020, c’est un choc planétaire, dont chacun a pu éprouver les secousses, qui est venu ébranler la préparation du camp, propageant un doute légitime. D’aucuns se sont retroussés les manches pour relancer la machine, et le mouvement a suivi, comme à chaque fois. Les enfants qui ont inauguré ce camp si particulier ont déjà retrouvé leurs familles. Les premiers échos témoignent d’une réussite qui dépasse largement les attentes. Pour les nouveaux, il fallait parvenir à leur donner le goût de la Servagère malgré les gestes barrières ; pour ceux qui connaissaient, il fallait donner le change malgré les restrictions d’activités. Mention spéciale à l’équipe des roukos qui a mis les bouchées doubles pour imaginer un programme concentré sur une semaine, en l’absence des habituels « profs » d’activités (sport, culture, chant, caté).

La première semaine est donc passée, la machine logistique se remet en marche. Profitons-en d’ailleurs pour saluer chaleureusement le travail intensif effectué dans l’ombre par l’équipe de direction, les économes de ce camp et le bureau de l’ACER, qui bossent tous les jours depuis plusieurs semaines d’arrache-pied pour rendre possible ce qui semblait ne pas l’être, il y a encore deux mois. Grégoire « Chagri » Lopoukhine, maître d’œuvre de ce camp atypique, transmet le témoin de ce 4*400m à Anne Le Carvèse, qui a humblement accepté de mettre entre parenthèses sa retraite de chef du camp, pour ne pas priver de camp les enfants qui s’étaient inscrits cette semaine-là. Un modèle inspirant d’engagement pour le camp et notre mouvement. Elle aura cette semaine la responsabilité d’un groupe plus âgé, les 13-17 ans. Alors, comment satisfaire nos adolescents ? Et notamment les plus sportifs d’entre eux, privés des activités sportives habituelles pour raisons sanitaires ? Inutile de préciser que les traditionnels Jeux Olympiques, tout comme ceux de Tokyo seront reportés en 2021. Mais un sport a obtenu un passe-droit. Un sport, un peu tombé en désuétude ces dernières années, et pourtant traditionnel à la Servagère (les anciens se rappelleront des matchs enflammés des fins d’après-midi des années 90 qui animaient la plate-forme du haut !). C’est peut-être l’occasion inespérée pour le volley-ball de retrouver une place centrale au camp. D’autant plus qu’un terrain tout neuf a été récemment installé juste entre la « matchta » (le drapeau) et le terrain de basket.

Quoiqu’il en soit, les grands « droujiniki » (campeurs) sont arrivés hier soir, en très grande forme, et il est temps de leur laisser la plume, car ils ont pris soin de composer leurs nouvelles eux-mêmes pendant le temps calme, cet après-midi.

Chers parents,

Après de joyeuses retrouvailles (masquées !) à la gare et de longues heures de trajet sans encombre, nous sommes arrivés sains et saufs à la Servagère !
On a invoqué le Saint-Esprit en chantant « Roi céleste » à l’église avec le père Anatole et on nous a servi un bon goûter d’accueil. Nous nous sommes installés dans nos tentes et nous nous sommes retrouvés devant le drapeau.
Une fois les présentations faites et les consignes données, ce fut l’heure du délicieux dîner. Nous avons ensuite improvisé un feu de camp pour admirer le soleil couchant. Pour clore la journée, nous avons chanté la prière du soir à l’église et sommes allés nous coucher tous en même temps, ce qui n’est pas habituel au camp mais nous sommes les « grands » et il était déjà bien tard !

Ce matin, après un réveil bien échelonné, chacun a mangé ce qu’il voulait : il y avait beaucoup de choix au buffet ! La fameuse kacha, de la pâte à tartiner maison, du pain chaud, du thé ou du café et jus de fruits à profusion. Nous avons décidé de bénir les nouveaux groupes devant leur tente après une prière à l’église. Vous pouvez voir les photos de ce moment émouvant.

Cet après-midi, il fait beau et nous en profitons pour sortir dans la montagne si belle, faire des jeux et profiter de l’air pur.

Tout va bien au camp, nous sommes heureux de ce moment privilégié !

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