1. Dimanche 2 août à 22H15
  2. Vendredi 31 juillet à 18H30
  3. Jeudi 30 juillet à 18H40
  4. Mardi 28 juillet à 19H
  5. Lundi 27 juillet à 23H
  6. Dimanche 26 juillet à 11H (suite du récit de samedi)
  7. Samedi 25 juillet à 21H
  8. Mardi 21 juillet à 18H
  9. Samedi 18 juillet à 14H
  10. Jeudi 16 juillet à 18H
  11. Lundi 13 juillet à 16 H
  12. Vendredi 10 juillet à 17H
  13. Mercredi 8 juillet à 18H
  14. Mardi 7 juillet à 13H

Dimanche 2 août à 22H15

Ça y est, le camp touche à sa fin et les quelques derniers jours n’ont pas failli à la tendance générale du camp, aussi riches en évènements qu’en émotions.

Au vu du calendrier spécifique de cette année (départ lundi, donc rangements dimanche), le planning liturgique a été modifié. L’office des vigiles s’est tenu vendredi soir et la liturgie samedi matin. Vendredi a donc été une journée de préparation liturgique classique : confessions, préparation des prosphores et décoration de l’église. En plus, les enfants qui s’apprêtent à passer dans le groupe supérieur l’an prochain ont été, sur la base du volontariat, reçus par la direction pour des entretiens sur l’engagement dans l’ACER-MJO ; au terme de ces entretiens, ils se verront remettre les insignes : premier grade (« pervaïa stiepen ») pour les 5e et 6e groupes, « mladchiï droujinnik » (membre cadet de la troupe) pour les 3e et 4e groupes, et « sredniï droujinik » (membre junior de la troupe) pour les 1er et 2e groupes. Ils auront ainsi la possibilité non seulement de décorer leur chemise d’uniforme l’an prochain, mais aussi de montrer aux plus jeunes la voie de l’engagement au sein de notre association.

La nuit qui a suivi a été marquée par d’importantes précipitations qui se sont poursuivies le lendemain matin. Le programme a donc été légèrement bouleversé. La Divine Liturgie a été célébrée par Père Jean Clément, malheureusement seul, mais il est parvenu à relever le défi avec une grande classe, notamment lorsqu’il s’est agi de donner la communion à plus de 150 personnes ! Ensuite, après l’ultime levée des couleurs de cette année s’est tenue la parade, délestée depuis une dizaine années de quelques artifices militaires, pour plus de pragmatisme. Les enfants concernés sont venus vénérer Saint Wladimir, le saint Patron de la Servagère, brodé sur le « stiag » (étendard), puis le prêtre leur a remis leurs insignes qu’il avait au préalable bénis.

Tragédie dans le monde sportif  ! Le traditionnel match de foot opposant les roukos à la droujina a dû être annulé pour cause d’intempéries ! Les enfants ont néanmoins pu oublier leur déception grâce aux non moins traditionnelles danses du dimanche. Elles se sont du coup tenues dans le club de la droujina et ont pu durer un peu plus longtemps que d’habitude, dans une ambiance plus que chaleureuse.

Pendant la sieste, la pluie a enfin cessé, et pour de bon. Les campeurs ne la verront plus. Ils ont pu ensuite se divertir lors d’une grande kermesse organisée sur le thème d’Harry Potter. La maison a été prise d’assaut par les apprentis sorciers qui ont évolués de stand en stand en quête de bonbons. Puis, après le thé, chaque groupe s’est retrouvé pour peaufiner le spectacle qui sera présenté seulement quelques heures plus tard.

Comme chaque année, ce sont les aînés qui ont pris en charge l’organisation de la Soirée Poésie. Ils ont choisi un thème oriental pour animer cet évènement toujours très spécial qui fait voyager les enfants. La salle de ping-pong a été transformée en bazar, avec les anciennes « Bip » (tentes biplaces) reconverties en tentes berbères où l’on pouvait trouver toutes sortes d’épices, et même des babouches. Dans le club adjacent, des images étaient projetées sur les murs, tandis qu’un guide racontait l’histoire des différents édifices qu’on y voyait. Ensuite, les enfants se sont répartis entre les deux salles sur des couvertures pour que les starchii puissent leur servir un délicieux couscous, accompagné de dattes et de thé à la menthe. Un véritable festin ! Puis les festivités ont véritablement commencé. A l’image du « kostior » deux semaines plus tôt, tous les groupes, et le personnel en plus, ont fait montre d’un talent de plus en plus édifiant. La qualité des spectacles a encore une fois été vivement saluée.

  • Les « vosmoï », au nombre de quatre, ont présenté « Le Géant égoïste », une pièce entrecoupée de chants et de danses, qui a ému aux larmes un public conquis. Les petites filles avaient une parfaite maîtrise de leur texte et elles ont reçu un tonnerre d’applaudissement.
  • Les « sedmoï » ont repris le thème de la Genèse revisitée, avec une pièce animalière très réussie sur la Création.
  • Les « chestoï » ont réchauffé la salle avec une chorégraphie brésilienne bien rythmée.
  • Les « piatyï » ont proposé une belle pièce, « Le Trésor des Trolls » incluant deux chants magnifiquement interprétés : « Le Galérien » et « Debout les gens ! »
  • Les « tretiï-tchitviortiï » ont présenté, eux, un beau conte de Marguerite Yourcenar, « Le Peintre Wong » avec une mise en scène très originale. Pendant que les uns jouaient, les autres peignaient en direct sur scène.
  • Les « Pierviï-vtoroï » ont arrangé le célèbre film West Side Story à la sauce Servagère, une amourette impossible entre une vtoroï candide et un beau starchiï ténébreux. Émotions garanties !
  • Enfin, les membres du personnel, malgré tout le travail qu’ils fournissent, ont réussi à trouver le temps de monter une jolie pièce toute en poésie, « L’Étudiant et le Rossignol » avec le chef, le directeur et le médecin dans les rôles principaux, soutenus par un chœur d’une grande qualité qui a interprété avec beaucoup de talent deux chants, notamment « Pavane » (pour ceux qui connaissent la série Kaamelott) dont la beauté n’a d’égale que la complexité, ainsi qu’un « Stabat mater ».

Bref, un programme de réjouissances très riche qui a permis de clôturer ce camp sur une excellente note. Il faut bien évidemment saluer le travail de l’équipe d’animation pour la préparation de tous ces spectacles, avec une mention particulière pour Gricha Lopoukhine, le prof de théâtre, dont l’influence dans la réussite de la Soirée Poésie n’est pas à prouver. Et il n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de cette richesse, de cette diversité de talents qui magnifient le camp.

Aujourd’hui, dimanche, le soleil cogne et la fin du camp se concrétise. Tout le monde doit se retrousser les manches. Il est temps de ranger le camp. Il faut démonter les tentes, les cages de football, les panneaux de basket, ranger tous les lits et les matelas, les tables et les chaises, faire toutes les valises et j’en passe… Une journée de travail enjouée qui permet d’occulter la dure réalité qu’il faudra affronter demain. Et de là où nous sommes, nous pouvons d’ores et déjà féliciter tout le monde, car ils ont réussi l’exploit de ranger absolument tout en une journée, permettant ainsi d’aborder la dernière soirée en toute sérénité.

À l’heure où le rédacteur écrit ces lignes, tout le camp est réuni sous le tilleul autour d’une grande tablée festive, à la manière de la dernière page des albums d’Astérix, les sangliers rôtis en moins. En fin d’après-midi, les roukos ont composé des petits mots personnalisés à l’adresse de tous les enfants puis les ont glissés sous les assiettes. Imaginez-les en train chercher leur place , puis de découvrir ces petits messages déjà empreints de nostalgie, de se remémorer tous les bons moments passés ensemble avant de partager le dernier dîner sous la lueur d’un sublime coucher de soleil. Juste après le repas, ils vont tous se retrouver sur le terrain de basket pour l’ultime « vetcherinka ». Les premières larmes apparaîtront, et pourtant, la bonne humeur sera inégalable, tant chacun aura envie de croquer à pleines dents ces derniers moments de fête, de vie en communauté, d’authentique communion. Ensuite, ils iront se coucher à la belle étoile, et il n’y a aucun doute sur le fait que cette nuit, la voie lactée illuminera le ciel. D’aucuns s’endormiront, repus de fatigue, quand d’autres compteront inlassablement les constellations pour essayer d’arrêter le temps. Mais en vain. « Cette fois, c’est bel et bien fini… Et dire que demain, je vais retrouver mes parents, pffff…Vivement l’année prochaine… »

 

Vendredi 31 juillet à 18H30

Nous publions des portraits photos des campeurs de la première quinzaine ici. Allez voir et téléchargez les photos qui vous plaisent !

Jeudi 30 juillet à 18H40

Le camp se retrouve en ce moment au cœur d’une actualité ecclésiale brûlante, qui éveille en toute légitimité une certaine inquiétude, notamment pour ceux dont les enfants sont à la Servagère. Elle suscite également beaucoup d’indignation, voire de colère. Pourtant, il est absolument nécessaire de se tempérer, et croyez bien que c’est d’abord à lui-même que le rédacteur donne ce conseil.

Évidemment, l’on a envie de réagir impulsivement. J’aurais été le premier à exhorter Père Christophe d’ignorer la sanction, au moins le temps du camp afin qu’il y achève son office. Notez cependant que Père Christophe a fait le choix d’assumer sa suspension, avant même d’avoir annoncé publiquement la décision de l’archevêque. Et je crois que, par ce choix, il nous indique la marche à suivre. Si Père Christophe a bien une qualité, c’est de savoir garder la tête froide en toutes circonstances et il a encore une fois su trouver en lui le calme nécessaire pour affronter une situation pourtant extrême. face à un tel décret, seules la dignité, la vertu et l’humilité auront de la valeur au terme de cette crise, et ce, quelle que soit son issue. Il me semble que Père Christophe l’a compris et il faut s’en inspirer. C’est la seule façon de trouver une solution noble, et de donner encore un peu plus de crédit à l’esprit chrétien si particulier qui caractérise notre communauté. Et puis c’est aussi dans ces moments éprouvants que cette dernière prend du sens. La famille d’Aloisio se trouve peut-être dans un des meilleurs endroits pour endurer un pareil choc. Ils sont bien entourés et trouvent un soutien inconditionnel aussi bien chez les adultes que chez les enfants.

En ce qui concerne concrètement la vie du camp, il s’agit de relativiser. D’un point du vue « technique », la suspension de Père Christophe ne constitue pas un handicap insurmontable pour la vie de l’église. Nous avons connu des années où, par manque de disponibilités, un aumônier seulement était présent pour assurer la direction spirituelle du camp. Nous pouvons déjà nous estimer heureux que Père Christophe n’ait pas été le seul prêtre durant cette quinzaine, car même si Père Jean-Clément se retrouve aujourd’hui avec une charge nettement alourdie, la vie de l’église n’est pas pour autant compromise. Et puis je n’ai aucun doute sur le fait que tous les enfants et adultes du camp prouveront ensemble qu’à la Servagère, on ne tord pas le cou à un week-end de fête liturgique aussi aisément que cela.

Bref, le camp continue son petit bonhomme de chemin, et c’est tant mieux !

Mardi, dans la lancée de ces JO réussis et sous un soleil radieux, la bonne humeur était de mise dans notre petit coin de Vercors favori. Chaque groupe s’est retrouvé pour une belle journée d’activités entre eux. Une équipe de gais lurons, qui ont pu faire valoir leur expérience de stagiaires BAFA, l’a clôturée avec une veillée surprise : « Tintin à la Servagère ». Maxime Daniélou a campé le rôle du héros à la houppette rousse, les jumeaux Aslanoff se sont délectés de porter les célèbres moustaches des Dupondt, et Étienne Aslanoff a pris en main par le non moins célèbre pendule de Tryphon Tournesol. Ambiance délurée garantie dans le grand grenier !

Le lendemain, dernière journée de « noxog » (excursion) de ce camp. La météo prévoyait quelques averses légères, pas de quoi effrayer de farouches campeurs ! Mais, comme on le sait, la montagne est capricieuse avec ses nuages, et tout le monde a été bien surpris par une sérieuse averse commencée en début d’après-midi. Aucune conséquence désastreuse, rassurez-vous, juste quelques petites déceptions. Les balades en détail :

  • Les ainés ne sont pas partis bien loin, au champ dit « des rondins » sous le col de Neurre, pour une journée d’initiation à la fonction de rouko qui les attend prochainement.
  • Les 1er et 2ème groupes se sont rendus au lieu-dit les Belles, au-dessus de Malleval, pour une commémoration en hommage à la Résistance. Il faut savoir que le 29 Juillet 1944, le hameau de Malleval a été rasé par les Nazis et les habitants massacrés. Un résistant célèbre dans la région, Reymond Tonneau, décédé il y peu, a survécu à cette tuerie. Chaque année, en ce jour de mémoire, il portait un témoignage poignant de cette terrible journée où il a vu son frère mourir. Nos enfants ont profité de cette célébration qui attire tout le gratin isérois (et pas de ravioles, s’il vous plaît) jusqu’au Président du Conseil Général, pour entonner le fameux « Chant de partisans ». La foule a été très émue et a vivement remercié la jeunesse de venir souvent à cette commémoration, leur transmettant le flambeau de la mémoire nationale.
  • Les 3ème et 4ème groupes ont bénéficié d’une journée farniente au bord de la piscine de Malleval, avant d’être surpris par la pluie.
  • Les 5ème et 6ème groupes, eux, ont été victimes du planning, ayant prévu de profiter de la piscine l’après-midi. Ils sont rentrés bredouilles ou plutôt, broucouilles, comme on dit dans le Bouchenois. Heureusement, la marche ensoleillée du matin a pu assouvir leur soif de paysages.
  • Les plus petits, certes, mais pas les moins vaillants ! Lever à 6h du matin pour sauter dans un car qui les a conduits à Bourg d’Oisans, puis au terme d’une belle montée (plus de 500 mètres tout de même !), ils ont été récompensés par l’eau cristalline du lac de Lauvitel, niché au cœur du somptueux massif des Ecrins. Ils en ont pris plein les yeux et ce sont ceux qui ont été le plus épargnés par la pluie !

A la nuit tombée, les enfants se remettant de leurs émotions au fond de leurs lits, les roukos et le personnel se sont retrouvés au club des roukos, malgré la fatigue, pour la réunion hebdomadaire, indispensable pour assurer une liaison entre les deux équipes qui ne se côtoient pas forcément. Une communication solide entre adultes étant le nerf de la guerre d’un camp réussi.

Aujourd’hui, jeudi, après une nuit particulièrement fraîche, le camp s’est réveillé sous un ciel morose qui a une légère tendance à influencer les humeurs. Heureusement, la matinée a été marquée par les traditionnels ateliers décloisonnés qui ont remis un peu de baume au cœur des enfants. Ils ont pu retrouver à peu de choses près les ateliers de la semaine précédente, avec quelques nouveautés en plus : chant (enfin !), comètes (petits projectiles fabriqués par les enfants et dont ils sont friands, les parents des plus jeunes en entendront parler !), pétanque et manucure.

En cette fin de camp, on ressent un certain besoin de détente, et c’est bien normal. Le temps s’arrête à la Servagère. Ce qui s’y passe en un mois est tellement intense, aussi bien sur le plan physique qu’émotionnel, qu’il devient impossible à mesurer.

A présent, les groupes commencent à plancher sur les spectacles qu’ils présenteront lors de le Soirée Poésie qui se tiendra samedi soir. De quoi occuper encore un peu les esprits pour les faire tenir jusqu’au bout !

Ultime chronique dimanche. A vous les studios !

Mardi 28 juillet à 19H

Comme promis, d’abord, un petit aperçu du personnel de la deuxième quinzaine :

  • La direction est assurée par Vassili Delloue, chef du camp, et Igor Sollogoub, directeur, mais également par Valentine Chvabo, qui se forge une première expérience en formation à ce poste. Isabelle Cabagnols, au secrétariat, allège les tâches de la direction en prenant en charge tout l’aspect administratif de la structure.
  • Le grand pôle cuisine-économat-plonge s’est vu entièrement rénové. Didier Lefebvre est chef cuistot pour la deuxième année consécutive seulement, mais il a déjà conquis les papilles des enfants et a su se faire une place de choix. Il est aidé par Sacha Burov et Dimitri Loukine, tous deux commis de cuisine expérimentés. Peka et Vetka Sollogoub assument ensemble la lourde responsabilité de l’économat, épaulés par Machka Rehbinder. Enfin, la tâche plus ingrate de la plonge revient à de braves volontaires, Léonide Aslanoff, Liakso Vola ainsi qu’André Rakovitch qui raccroche humblement son foulard vert de rouko pour frotter les plats à gratin.
  • C’est Alexandra Coventry qui, chaque jour, quitte la Servagère en camionnette afin de ravitailler le camp en pain frais, fruits et légumes, viandes et charcuteries…
  • A la lingerie, nous retrouvons Tania Sollogoub et Katia Trubetskoy qui, ayant subi les pluies incessantes de l’an dernier, comprennent mieux que quiconque les bienfaits du soleil. Svetlana Burov, quant à elle, est la « Madame Propre » de cette fin de camp.
  • L’équipe d’intervenants spécialisée, dite « les profs », s’est bien étoffée par rapport à la première quinzaine. Louis Lefebvre raccroche le tablier pour le sifflet, il devient prof de sport. Lydia d’Aloisio illumine la bibliothèque du camp de ses cours de culture. Cyrille Sollogoub, accessoirement président de notre chère association, assure la catéchèse. Nina Lefoulon et sa voix cristalline comble les oreilles de tous grâce aux cours de chant qui ont cruellement manqué en première partie de camp. L’atelier de travaux manuels est géré par un duo d’expérience, Lily Seliverstoff et Eugénie Sokoloff. Enfin, depuis quelques années, dès que l’occasion se présente, des cours de théâtre sont proposés pour le plus grand bonheur de tous, cette année dirigés par le truculent Grégoire Lopoukhine, dit « Biquette ».
  • L’infirmerie prend un petit coup de jeune avec l’arrivée de Lucie Hobeika qui reprend les rênes de la santé du camp après sa première expérience concluante de l’an dernier.
  • Enfin, la direction spirituelle, le pilier de notre camp, est prise en charge par les pères Christophe D’Aloisio et Jean-Clément Jollet.

Tout cela, c’est bien joli, mais quid de nos enfants ?, entends-je marmonner derrière les écrans... Pas d’inquiétude, la joie et la bonne humeur, à l’image du soleil, ne cessent d’inonder la Servagère !

La journée de dimanche a débuté par la célébration de la Divine Liturgie. Les enfants ont notamment pu écouter l’évangile de la Résurrection de Lazare. Après le petit déjeuner et le rassemblement autour de la « matchta » pour le lever des couleurs, voici l’évènement tant attendu ! Le camp entier va se rassembler sur le terrain de foot pour la cérémonie d’ouverture des incontournables Jeux Olympiques. Fédérateurs, ils sont une véritable institution de la Servagère. Chaque année, un engouement sans pareil s’empare de tous, même des moins sportifs, afin de porter aux nues la ferveur, le fair-play et le beau jeu.

Pour cette édition, c’est une délégation de présidents et de monarques, qui se sont déplacés jusque dans le Vercors afin de réclamer que les Jeux se tiennent dans leurs pays respectifs, usant de tous les moyens les plus éloignés de la vertu pour se les approprier. Mais ! C’était sans compter sur un groupuscule de roukos pacifiques et déterminés, scandant un slogan qui restera dans les annales du sport comme une grande victoire du peuple sur les puissants : « Non à la guerre ! Les Jeux à la Servagère ! ». Louis Lefebvre, tout juste nommé à la tête du CIO (Camp Invariablement Olympique), a ainsi pu déclarer ouverts les Jeux Olympiques 2015 de la Servagère.

Ce sont les joueuses de foot qui ont entamé ces Jeux, déroulant un match sous haute pression, tandis que les tifosis exaltés déployaient leurs banderoles bleues et blanches sur les tribunes du stade olympique au son des cornes de brume. Statu quo au terme de cette première épreuve. Match nul 2-2.

Après le traditionnel apéritif dominical, toujours animé par des musiciens et des chanteurs (et ce, malgré l’absence de l’inégalable Pedro !), et le non moins traditionnel poulet-patates du dimanche, la sieste s’est imposée, permettant à chacun, supporters comme compétiteurs, de reprendre son souffle.

Ce sont les bleuets qui ont donné l’avantage à leur équipe, devançant leurs adversaires d’une courte tête (12-7) au terme d’un match de basket survolté où se sont affrontés les plus jeunes. Mais les blancs ont immédiatement rattrapé leur retard sur le même terrain. Les grands, portés par les chants de leurs supporters avides de victoires, pour quelques paniers de plus (37-32), ont apporté la victoire qui leur fallait pour rester dans la course.

La tendance s’est confirmée un peu plus tard quand les petits blancs ont écrasé l’équipe adverse sur leur terrain fétiche. Ce ne sont pas 4, ni 5, mais bien 6 ballons qu’ils ont réussi à planter au fond des filets. Les bleuets ont tout de même réussi à sauver l’honneur avec un but. Méfions-nous de la génération de footballeurs qui arrive, les talents se ramassent à la pelle. D’ici quelques années, les roukos n’auront qu’à bien se tenir lors des rencontres du dimanche ; mais c’est une autre histoire…

Après le thé, ce sont les petites filles (vosmoï et chestoï) qui ont pu faire éclater leur talent au grand jour. Les bleuettes ont à nouveau renversé la balance à travers une démonstration dans un sport inédit au camp mais qui fait fureur outre-manche chez les bookmakers : le jeu des 6 quilles. Après la victoire des petites (30-20), les plus grands ont confirmé le regain de confiance des bleus en faisant trembler le filet de volley. Malgré une défense solide, les blancs se sont incliné 2 sets à 1 dans un match à rebondissements et dans un stade plein à craquer.

Après le dîner, c’est l’incontournable épreuve du béret qui se déroule sur le terrain de basket alors que le soleil rougeoie de fatigue. L’atmosphère crépusculaire tire toujours la tension des JO à son paroxysme, au cours de ce match où les plus petits brillent sous les vivats déchaînés des plus grands. Une nouvelle fois, les bleus se sont imposés sur le fil avec un petit point d’avance. Score final : 13-12.

Le bilan de cette journée, quoiqu’assez serré, donne un léger avantage aux bleus. Mais il ne faut pas oublier les multiples épreuves d’athlétisme du lendemain qui, à elles seules, laissent planer le doute sur le vainqueur des Jeux jusqu’à la dernière minute. Saut en longueur, sprint, lancer de poids, parcours d’obstacles, courses en sac, cross et même jeux d’esprit afin que les moins sportifs puissent exprimer leurs fibres artistiques ou cérébrales et contribuer à la victoire de leur équipe. Ces derniers ont d’ailleurs rencontré un succès retentissant lors de cette édition. S’en est suivi un match de basket féminin, où les blanches, triomphantes (30-18) ont repris l’ascendant. Mais encore une fois, les bleuets ont pris leur revanche au cours d’une partie historique de ballon-prisonnier qui fera date.

Enfin, l’épreuve phare des JO, que tout le monde attend en trépignant, le légendaire match de football masculin. Les yeux des plus petits brillent devant leurs idoles et leur technicité toujours plus inventive, qu’ils rêvent un jour de côtoyer sur la pelouse. Un match de grande envergure, remarquable par la qualité du jeu au sol et des actions construites. L’ambiance dans les gradins était tout bonnement incroyable. Le Stade de France, même un fameux soir de juillet 1998, n’a plus qu’à aller se rhabiller devant tant de ferveur et de fair-play. Il est à noter, puisqu’on en parle, que le fair-play a été le fer de lance de ces Jeux, et que chacun s’y est prêté avec un naturel déconcertant. Ce fair-play, d’ores et déjà mythique, a connu son apogée lors des dix dernières minutes de ce match. Il a fallu qu’un seul supporter encourage l’équipe adverse afin que le stade tout entier se prête au jeu. On a ainsi vu tous les supporters blancs supporter l’équipe des bleus et vice-versa. Un temps déroutés, les joueurs ont fini par trouver dans cet élan instinctif et singulier les forces nécessaires pour offrir une fin de match incroyable. Les blancs se sont finalement inclinés 4 à 2, mais au coup de sifflet final, une vague de supporters a déferlé sur le terrain pour une séance d’accolades et de félicitations collective. Du jamais vu !

La cérémonie de remise des médailles s’est donc déroulée dans une atmosphère de fête. Grâce à une commission spéciale, mise en place après quelques ratés les années précédentes, un jury attentif, qui a veillé au grain durant toutes les épreuves, composé d’Isabelle Cabagnols, Nina Lefoulon, Lydia d’Aloisio et Lily Seliverstoff, a distribué les médailles de façon juste et équitable, sans oublier personne. L’effort mérite d’être salué. Merci à cette commission qui rend les Jeux encore plus nobles.

Mais alors que l’obscurité envahit la Servagère dans l’indifférence générale, et que les enfants croquent précieusement le chocolat de leurs médailles, le suspense grandit. Qui a remporté les JO ? Roulement de tambour……….. Avec une courte avance de 3496 points contre 3278, l’équipe des bleus remporte l’édition 2015 des Jeux Olympiques de la Servagère.

Mais, au risque de me répéter, il paraît indéniable que le grand gagnant de cette édition, c’est l’esprit sportif. Il fut un temps où la compétition prenait un peu trop le pas sur le fair-play, et l’on y perdait en saveur. D’ailleurs, comme le disait très justement un jeune au terme des résultats : « C’était trop Coubertin ! » En effet, ce brave Pierre aurait sûrement été ému aux larmes face à la haute teneur sportive de ces Jeux.

Dans un monde parfait, nous nous en serions arrêtés là. Mais quelques nuages sont venus ternir la beauté éclatante de ces Jeux. Malheureusement, durant les JO, le Père Christophe a appris que l’Archevêque Job de Telmessos avait pris un décret pour le suspendre de ses fonctions de prêtre. Le Père Christophe a donc informé la direction du camp qu’il se devait d’interrompre sa fonction d’aumônier du camp. Le chef du camp a annoncé la mauvaise nouvelle à tous, et le Père Jean-Clément a accepté d’assumer seul la charge d’aumônier. La vie du camp est fortement perturbée par cet évènement, mais comme à son habitude, le camp fait face, grâce à toutes les bonnes volontés présentes.

D’épreuves, le camp n’a jamais manqué, et ne manquera certainement pas à l’avenir. Ce mardi, la vie quotidienne reprend donc ses droits avec le même naturel, le même flegme, la même persévérance de chacun à rendre ce camp toujours plus beau, même dans les moments simples, même dans l’adversité. Un retour au calme, une journée type ensoleillée, une préparation d’excursion et toujours la même solidarité. Que demander de plus ?

Lundi 27 juillet à 23H

Encore plus de photos du camp, ici.

Dimanche 26 juillet à 11H (suite du récit de samedi)

[...]

C’est donc le lendemain que les groupes ont pu s’évader. Comme l’expliquait mon prédécesseur à la rédaction, les excursions sont un moment phare de notre camp. Elles permettent à chaque groupe de s’isoler l’espace d’une nuit de la communauté nombreuse formée à la Servagère. Ce sont toujours de beaux moments de solidarité, de dépassement de soi, que les groupes relèvent avec enthousiasme, parfois avec difficulté, mais jamais avec mauvaise volonté. Ces petites expéditions ont même le pouvoir étonnant d’effacer les tensions qui peuvent germer entre les enfants : il suffit de voir, à leur retour, les visages rayonnants et transpirants, cuivrés par le soleil, les yeux pétillants et les sourires fatigués, pour comprendre qu’il se dégage quelque chose de puissant pendant ces journées d’aventure qu’aucun mot ne saurait vraiment décrire.

Quelques volontaires de chaque groupe ont participé, la veille, aux préparatifs des cagettes : bonbonnes de gaz, réchauds, couvertures et menus du deuxième jour… Le chauffeur pourra ainsi ravitailler tous les groupes sur leurs lieux de bivouac afin d’alléger les sacs à dos lors de la première journée de marche.
Cette fois, les roukos ont surtout privilégié des randonnées dans les alentours du camp :

  • Les plus petits se sont contentés de descendre à Malleval, le village le plus proche du camp – ce qui représente déjà une belle balade pour leurs gambettes chétives – et de profiter de l’eau fraîche de la piscine municipale. 
  • Les 5ème et 6ème groupes se sont rendus à « la Lunette », lieu-dit que l’on peut apercevoir au loin, depuis le terrain de basket du camp ; on peut bénéficier tout au long de la promenade, et notamment en passant au Pas du Follet, de panoramas époustouflants sur tout le cirque dans lequel la Servagère est enfouie. 
  • Les 3ème et 4ème groupe ont passé la nuit au refuge du Serre du Sâtre, bien connu des anciens de la Servagère, perdu dans les bois sur le sentier des Coulmes. 
  • Les aînés, eux, sont descendus à Cognins-les-Gorges, village situé dans la vallée en contrebas du camp, pour une belle marche au travers des gorges du Nan, vertigineuses et grandioses à la fois, recelant de petits coins de paradis où de belles cascades viennent fendre l’eau translucide des bassins creusés dans la roche. 
  • Seuls les 1er et 2ème groupes se sont levés aux aurores pour attraper le car qui allait les conduire un peu plus loin, à Vassieux-en-Vercors, pour une promenade pittoresque sur les hauteurs du massif, avant de visiter le célèbre Mémorial de la Résistance, en ce haut lieu de la mémoire nationale où l’Histoire s’est écrite dans le sang. Les maquisards et les civils, croyant voir arriver les Alliés en planeurs un jour de 1944, y ont été surpris par une garnison de parachutistes allemands, résolus à ne faire aucun prisonnier…

A leur retour au camp, les enfants ont pu jouir d’un repos bien mérité avant le week-end. C’était sans compter, bien entendu, sur la traditionnelle « vetchirinka » du vendredi soir que les plus grands ne manqueraient pour rien au monde.

Aujourd'hui samedi, c’est donc la journée de préparation à la liturgie. D’aucuns relèveront leurs manches pour pétrir la pâte qui servira à confectionner les prosphores, tandis que d’autres iront cueillir des fleurs afin de décorer l’église. Pendant ce temps, les prêtres, Père Jean-Clément Jollet et Père Christophe d’Aloisio, auront la charge d’écouter la confession de tous ceux qui le souhaitent, avant de célébrer les vigiles.

Profitons-en pour dire un petit mot sur le bâtiment que les anciens, dans les années 90, ont connu terne et grisâtre. Grâce à une campagne de dons plus que réussie grâce aux efforts de tout un chacun, Alexandre Victoroff, dit Chourik, a pu prendre les rênes d’un chantier colossal qui commence à montrer ses fruits. L’an dernier, l’église s’est dotée d’un parvis, de grandes portes d’entrée et d’une façade digne de ce nom. Cette année, le chantier s’est poursuivi avec un enduit qui recouvre désormais tous les murs extérieurs de l’église, avec de nouvelles fresques peintes par le Père Wladimir Yagello juste avant le camp, et même avec une isolation anti-bruit qui rend les offices écoutables lors de fortes pluies (mais que nous n’avons pas encore eu l’occasion de tester !). La Servagère a donc une toute autre allure à présent avec son église qui mérite enfin, en toute logique, sa place centrale dans le camp. Mais ce n’est pas tout à fait fini. La touche finale de ce chantier sera une mosaïque qui sera apposé sur la façade principale.

Voilà qui clôture ce long billet. L’attente sera moins longue pour le suivant, c’est promis ! D’autant qu’il se prépare un week-end de fête très spécial puisqu’il sera auréolé des prestigieux Jeux Olympiques de la Servagère 2015. Chroniques sportives en exclusivité à venir…

Samedi 25 juillet à 21H

Enfin des nouvelles de la Servagère (mais que fait le rédacteur ??) !

L’arrivée au camp des nouveaux effectifs s’est déroulée sous les meilleurs auspices. Le soleil était au rendez-vous, sans pour autant cogner comme il en est capable, accompagné d’une brise fraîche et bienvenue. Les nouveaux arrivants ont pu s’installer dans leurs tentes grâce à l’aide des plus grands qui transportent les valises jusqu’aux plates-formes. Puis assez rapidement, la vie du camp a repris. En effet, pas question de lambiner ! Le camp est en route depuis quinze jours et il ne s’agit pas d’en commencer un nouveau, il faut prendre le train en marche. Heureusement, les roukos engagés pour un mois, épaulés par une relève fraîche et motivée, sont là pour relancer la dynamique en place, afin que chacun plonge la tête la première dans cette nouvelle quinzaine.

Petit tour d’horizon de la nouvelle équipe d’animation : sous la houlette de Vassili Delloue, le nouveau chef du camp, et d’Igor Sollogoub, le nouveau directeur et accessoirement prof de culture, vingt-deux roukos sont présents pour encadrer les enfants. Il est à noter que c’est bien plus qu’il n’en faut, d’un point de vue légal. Preuve du succès de notre camp où l’on se bouscule pour prendre sur ses vacances pour se mettre bénévolement au service des enfants.

  • Xénia Tchékan, et sa légendaire témérité, reprend sans sourciller les rênes du vosmoï (8ème groupe) ;
  • L’expérience de Valentine Chvabo, associée à la candeur de Gabe Smith et de Léa Vigouroux, constitue un pôle solide pour s’occuper des petites « furies » du sedmoï (7ème groupe).
  • Babette Lefebvre garde les rênes du chestoï (6ème groupe) et trouve un nouveau souffle avec l’arrivée à ses côtés de Nadia Liubycheva et de Clotilde Lacaille, toutes deux pleines de malice.
  • Une équipe toute neuve pour le piatyï (5ème groupe) avec Youri Bepoldin et Alexandre, pas fâchés de quitter les fourneaux ou la plonge pour se consacrer aux enfants. Ils sont accompagnés par Nicolas Sokoloff, connu pour sa grande classe.
  • Le tchetviortyï (4ème groupe) est mené par un duo tout en espièglerie avec Kristina Lefevre et Aïké Restan.
  • Duo de choc au tretiï (3ème groupe) avec Gabriel Aslanoff le puits de science et Maxime Daniélou le mystérieux.
  • Madeleine Milton garde le cap au vtoroï (2ème groupe) aidée par Agathe Lefoulon qui vient apporter sa sagesse.
  • Le pierviï (1er groupe) change aussi du tout au tout avec un duo singulier et complémentaire : Séraphin Robichon, rigoureux en toutes circonstances, et Elie Aslanoff, réputé pour son petit grain de folie.
  • Enfin, on ne change pas une équipe qui gagne (ou presque). L’équipe des aînés reste en place avec Bela Vorobieff et Poline Tchoubar, les roukos siamoises pour les filles, et seulement un remplacement chez les garçons : Etienne Aslanoff prend du galon en soutien d’Etienne Lancelot.

Mardi, les choses sérieuses peuvent commencer. Les nouveaux ont pris leurs marques, les anciens ont remisé au fond de leur mémoire les départs douloureux de la veille. Il faut maintenant croquer le camp à pleines dents. Encore deux semaines de bonheur, pas question de se laisser abattre. Vassili, le chef, a profité du rassemblement matinal autour du drapeau pour présenter la nouvelle équipe du personnel (dont les détails vous seront communiqués prochainement) et annoncer le programme de la journée sous une météo toujours plus chaleureuse.

Cette journée a été marquée par la visite presque impromptue du groupe des aînés de nos ex-voisins les Vitiaz (organisation orthodoxe analogue à la nôtre dont le camp se trouve du côté de Laffrey). Après une journée de balade à la découverte des paysages du Vercors, les Vitiaz ont partagé un moment avec la droujina de l’ACER, échangeant, débattant sur les tenants et les aboutissants de leur organisation respective. Ont suivi des rencontres sportives qui ont soulevé les foules de tout âge. Tout d’abord un match de foot pour les garçons, qui s’est soldé par un match nul (2-2), puis un match de volley pour les filles qui a tenu le public en haleine. L’équipe jouant à domicile est parvenue à décrocher une victoire sur le fil !

Bouleversement dans le programme ce mercredi. Un grand départ pour des excursions de deux jours était prévu, mais la météo prévoyant de sérieux risques d’orages, l’équipe de direction a pris la lourde responsabilité de reporter les sorties avant de connaître réellement la véracité des prévisions. Mais ils ont eu le nez fin ! Il est toujours délicat de prendre ce genre de décision qui influe sur tout le camp ; mais c’est peu de dire que cette fois-ci, ils ont pris la bonne. Il est utile de rappeler que la Servagère se situe aux confins du Vercors dans un lieu isolé et en altitude, et bénéficie d’un cadre naturel pittoresque et extrêmement privilégié. Pour le meilleur et pour le pire. En effet, par le passé, la Servagère a essuyé quelques caprices météorologiques qui ont marqué les mémoires. Ce mercredi, en fin d’après-midi, le ciel s’est assombri, le vent s’est levé, et la lourdeur des jours précédents a fini par se concrétiser par un bel orage. Un orage en montagne constitue toujours un spectacle aussi impressionnant que majestueux. Fort heureusement, les responsables du camp sont bien préparés à ce type d’évènement, et savent prendre les mesures préventives nécessaires pour les traverser en toute sérénité. En somme, si ce n’est une bonne averse salvatrice et quelques frayeurs inévitables chez certains enfants, cet orage n’aura pas apporté plus de désagréments que cela, et sera vite relégué au rang de souvenir singulier comme seule la Servagère peut en forger.

Petite pause syndicale pour le rédacteur, mais la fin de la semaine vous sera dévoilée très rapidement, promis !

[...]

Mardi 21 juillet à 18H

Le rédacteur mystère des billets précédents s’étant lui-même rendu au camp, les nouvelles ont pris un peu de retard, mais le flambeau est désormais repris, pour le plus grand bien de votre insatiable curiosité.

Après le retour des aînés de leur excursion de trois jours, le camp s’est retrouvé au complet pour la journée type de vendredi. Comme chaque semaine, les enfants choisissent une activité parmi un panel d’ateliers variés proposés par les roukos. Ce vendredi, en plus des incontournables ateliers sportifs (basket, ultimate ou renforcement musculaire) ou de cuisine, ils avaient également la possibilité de découvrir des activités plus artistiques (peinture, danses de salon telles que le tango ou le cha-cha-cha, clairon, guitare, conception de serre-têtes à fleurs) ou encore cérébrales (jeux d’écritures, échecs, cours de russe). Une fois de plus, l’inventivité de l’équipe des roukos a fait ses preuves et les enfants étaient ravis. Le site éditera bientôt quelques photos de cette matinée ensoleillée en tout point de vue. La journée s’est poursuivie par des activités par groupe, avant d’être clôturée par l’immanquable « vetchirinka » (soirée dansante) pour les plus grands qui, tout en n’oubliant pas les tubes immémoriaux des années 70 et 80, se modernise chaque année de plus en plus.

D’une année sur l’autre, on ne sait jamais trop quel jour commencera ou finira le camp. Cette année, le hasard du calendrier a voulu que la première quinzaine s’achève par un week-end de fête. Et pas n’importe quelle fête, car tout le camp a célébré ce week-end les Saints Martyrs Dimitri, Marie (dont une exposition-hommage sera bientôt organisée à la maison de l’ACER), Georges et Élie, ceux que nous appelons les « Nouveaux Saints ». Cette fête a une résonance tout particulière au camp, car tous ont vécu au siècle dernier et ont plus ou moins été affiliés à l’ACER. Cela rappelle à tous que la sainteté prônée par l’orthodoxie n’est pas qu’une histoire des temps anciens, mais qu’elle est bel et bien concrète, et surtout possible.
La journée de préparation liturgique de samedi a été marquée par une atmosphère lourde et orageuse. La chaleur était étouffante mais le moral est resté au beau fixe. Pendant que certains groupes se succédaient à la confession, le 5ème groupe préparait les prosphores sous la houlette de Tania Bos, la catéchète, qui lisait des passages de la Bible dans un climat à la fois pieux et enjoué. Puis, avant le dîner, tout le camp s’est rassemblé autour du drapeau pour le baisser des couleurs, avant de se retrouver dans l’église pour l’office des vigiles. Les enfants ont pu entonner des tropaires inédits à la gloire des Nouveaux Saints, sous la direction d’Élisabeth Sollogoub. Enfin, chacun est tranquillement parti se coucher de bonne heure afin d’être d’attaque pour la belle journée de fête du lendemain.

La journée de dimanche a donc débuté par la liturgie. Le Père Hildo, dans un sermon plein d’émotion, a rappelé les grandes lignes de la vie des Nouveaux Saints. Ensuite, la matinée s’est poursuivie par la levée des couleurs sur la « matchta », les danses sur le terrain de foot et les incontournables matchs de sport opposant les jeunes et les adultes. Cette fois-ci, la pédagogie n’a pas été de mise, puisque les enfants se sont inclinés sur les deux rencontres. La fête a continué avec un grand buffet concocté par l’inénarrable Alain Fontaine et toute son équipe, puis avec une grande course d’orientation organisée par une équipe de roukos survoltée. Tous les enfants parcouraient la Servagère en long, en large et en travers, courant, riant, dans une atmosphère tout bonnement incroyable !
Enfin, le soir est arrivé avec son fameux « kostior » (feu de camp) présenté tout en simplicité et efficacité par le burlesque prof de culture Gabriel Aslanoff. La météo annonçant des averses en début de soirée, le doute a subsisté toute la journée, mais, une fois n’est pas coutume, elle s’est trompée, et la soirée spectacle a pu se dérouler sous les étoiles, à la lumière crépitante d’un grand feu de joie. Une fois de plus, les roukos ont pu révéler la teneur de leur travail avec les enfants, grâce à une imagination débordante et un sens aigu de la mise en scène, au vu du peu de temps qu’ils ont eu pour préparer tout cela.

  • Les plus petits (7ème et 8ème) ont tout simplement galvanisé la foule avec une version 2.0 (sic) de l’histoire de l’Arche de Noé.
  • Le 6ème groupe a composé une chansonnette en hommage à toutes les personnes présentes au camp.
  • Le 5ème groupe a proposé une séquence d’escrime artistique. Sur le papier l’on pouvait s’attendre à un joyeux pugilat sur scène, mais c’était sans compter sur le professionnalisme des roukos qui ont chorégraphié le tout avec finesse.
  • Le 4ème groupe a proposé une belle chanson suivi d’une chorégraphie de hip-hop de grande qualité en compagnie des garçons du 3ème groupe. Malgré un souci technique qui a vu se retarder l’enchaînement des deux séquences, les filles ne se sont pas démontées et ont continué à entonner leur chanson merveilleusement, pour le plus grand bonheur du public.
  • Les 1er et 2ème groupes ont écrit une pièce sur le thème de la Machine à remonter le temps qui a déclenché de nombreux fous rires dans l’audience.
  • Enfin, les aînés ont proposé pour conclure la soirée une version réarrangée du Petit Prince. Un beau moment de poésie, rythmé par des séquences de danse, de musique ou d’autres plus loufoques.

Bref, un grand cru ! De quoi finir la quinzaine en beauté ! Chacun a pu se féliciter de la qualité des spectacles proposés et se forger de beaux souvenirs qui, bientôt, nourriront les nostalgies.

Car le lendemain, c’est la fin d’un chapitre. Le grand chassé-croisé de la mi-camp. Les cœurs serrés et les yeux humides… Mais heureusement (du moins, pour ceux qui restent) les larmes du matin ne font qu’annoncer la joie d’accueillir les nouveaux à la mi-journée, pour un grand renouveau. Le camp n’est pas fini ! Ouf ! Avec une première quinzaine d’une telle beauté, d’une telle intensité, on peut n’appréhender la seconde qu’avec sérénité !

À bientôt, pour le chapitre suivant…

Samedi 18 juillet à 14H

Photos du camp dans la PHOTOTEQUE  du site !

Jeudi 16 juillet à 18H

Quelques nouvelles de notre cher camp de l’acer-mjo après trois jours de disette.

Mardi les enfants sont partis en excursion pour deux ou trois jours selon les groupes. Nous avions mentionné dans un message précédent combien ces temps de marche sont importants pour souder le groupe mais ils permettent aussi de s’éloigner du « train-train » quotidien du camp. La randonnée de mi-semaine vient casser la routine des « journées-types » et au retour les enfants sont toujours ravis de retrouver les douches, la bonne cuisine d’Alain et leurs amis des autres groupes.

Les excursions sont aussi des moments intenses de contemplation. Les paysages du Vercors sont vieux de plusieurs millions d’années mais ils gardent une beauté et une vitalité hors du commun.

Après la marche c’est le rituel d’installation du bivouac : aller chercher du bois, préparer le diner sur le feu de camp, faire la vaisselle dans la rivière voisine, chanter au coin du feu, dire la prière avant le coucher à la lumière de la lune et sous le regard des étoiles. Autant de petits moments de vie partagés qui resteront longtemps gravés dans la mémoire de chacun.

Le groupe des ainés a eu la chance de partir trois jours pour se rendre au monastère St Antoine le Grand. La première journée est assez longue, il faut marcher au moins 8 heures pour arriver à Pont-en-Royans où la baignade dans la fontaine aménagée du très beau village est toujours appréciée. Le deuxième jour est plus « cool », ballade et baignade sont au programme puis 4 heures de marche pour arriver au monastère. Il est recommandé de se coucher tôt ce deuxième soir car la simandre vient caresser les oreilles de nos campeurs sur les coups de 5 heures du matin. Les enfants aiment, en général, participer aux matines puis à la liturgie, affalés dans les stalles. Après deux jours de marche et une courte nuit on est transporté par la douceur des chants byzantins et la succession des Kyrie Eleison.

Les 1er et 2ème groupes ont suivi de près le groupe des ainés puisqu’ils se sont rendus à Pont-en-Royans le premier soir. Les chemins ont divergé le deuxième jour, les 14-15 ans bifurquant vers les grottes de Choranche. Juchées à flan de montagne ces grottes ne sont accessibles que par un chemin escarpé. La visite, elle, est grandiose, surtout en ces temps caniculaires car la température n’y dépasse pas les 13 degrés.

Les 3 et 4 ème groupes ont eu la chance de marcher sur les traces des maquisards autour du col de la Machine et de Vassieux en Vercors. La visite du mémorial de la Résistance à Vassieux était d’ailleurs au programme. C’était sans compter l’inexpérience d’un jeune rouko (dont on taira le nom) qui s’est légèrement trompé sur le GR à emprunter et qui après 4 heures de marche a ramené le groupe…au point de départ. Il était trop tard pour visiter le très solennel musée mais l’ambiance est restée bonne et les enfants ne lui en ont pas tenu rigueur, la ballade ayant déjà été passionnante.

Les 5ème et 6ème groupes ont réalisé une belle marche pour leur âge puisqu’ils ont allés au delà du Pas du Follet pour aller dormir près de l’auberge du Faz.

Les 7ème et 8ème groupe ont sans doute été les plus courageux : ils se sont levés à 4h30 du matin pour faire le très mythique « Mont Thabor ». Ce nom évoque le légendaire site de St Théoffrey où le camp a été organisé de 1939 à 1988. Les anciens lâcheront sans doute une petite larme en entendant ce nom. Le rédacteur de ce billet étant clairement un « enfant de la Servagère » il ne pourra pas en dire plus sur cette excursion.

Que les anciens prennent leur plume et qu’ils racontent à leur tour sur le groupe facebook de l’ACER-MJO leurs plus beaux souvenirs de ce « pokhod ». Cela pourra donner de la matière pour un livre sur l’histoire du camp : Le camp de l’ACER de la Nartelle à la Servagère en passant par St Théoffrey : récit, chronologie, ragots…(1929- 2020). Ce serait assurément un livre passionnant qui fera pleurer de nostalgie beaucoup de ses lecteurs.

Lundi 13 juillet à 16 H

Celui qui n’a jamais vécu un dimanche au camp ne peut connaître la puissance de ce jour, son caractère si particulier, si lumineux, si joyeux. Jour béni entre tous, le dimanche vient clôturer la semaine en beauté.

La journée du samedi est moins solaire mais elle a son importance : elle est toute tournée vers la préparation du dimanche. Un groupe prépare les prosphores, l’autre cueille des fleurs dans les champs alentours pour décorer l’église. Une répétition de chant est organisée par Lucile Smirnov spécialement venue de Paris pour diriger les offices du week-end.Chacun est invité à venir se confesser et à déposer aux pieds du Christ les soucis qui alourdissent les cœurs. Pendant que les uns se confient aux prêtres, les autres préparent les dyptiques pour les vivants et les morts. Les enfants aiment ces moments de solitude et de concentration où, sous le tilleul devant l’église, ils posent maladroitement sur une feuille de papier les prénoms de ceux qui leur sont chers.

Après le diner, le drapeau est immédiatement suivi de la célébration des Vigiles de la Saint Wladimir. Le soir dans la tente la coutume veut que les roukos lisent le passage de l’Évangile qui sera proclamé à la Liturgie le lendemain. Ce temps est en général propice aux discussions existentielles sans fin.

Le rédacteur de ce billet étant en week-end, il ne s’attardera pas trop sur la journée du dimanche, si riche en émotions et en événements. On sort de la liturgie fatigué mais apaisé et prêt à attaquer le marathon qui suit : danse sur la « polianka », rencontres sportives et apéritif en musique. Ce fut ce dimanche une belle démonstration d’équité et la droujina a prouvé qu’elle pouvait égaler les roukos en force et en volonté : la partie de basket féminin s’est soldée par un match nul (12-12), tout comme le match de football masculin (2-2).

Après la sieste, les roukos ont organisé un jeu sur le thème de la Grèce Antique au cours duquel chaque équipe a pu aider Ulysse à recruter un équipage pour accomplir son Odyssée. La journée s’est terminée en apothéose par une soirée dansante toujours sur le thème de la Grèce Antique.

Aujourd’hui lundi les enfants se sont un peu reposés, ils en ont besoin car demain c’est le départ pour deux jours d’excursions.

Vendredi 10 juillet à 17H

Tout va toujours très bien à la Servagère. Il faut dire que les conditions climatiques exceptionnelles y sont aussi pour beaucoup : le soleil est toujours au rendez-vous et la température est idéale. C’est le défilé des casquettes, bobs, foulards et autres chapeaux loufoques.

Hier, jeudi, tous les enfants sont partis en excursion pour la journée. L’excursion (ou « pokhod » en russe) rythme la vie du camp et coupe la semaine en deux. C’est un moment privilégié où les enfants peuvent s’immerger dans la nature et marcher sous le regard attendri de frère soleil, être accueilli dans les bras de sœur rivière et s’émerveiller devant la beauté de la terre, notre mère, sous la surveillance des roukos, bien entendu. (Le rédacteur vient de lire l’encyclique du Pape François « Laudato Si » et cela l’a inspiré).

L’excursion est aussi le moment par excellence où le groupe confirme sa cohésion. Loin de la vie du camp, les liens se resserrent entre les enfants. L’ambiance est toujours meilleure au retour de ces journées de marche. Cela permet par ailleurs au personnel d’avoir une petite journée de repos et de souffler. Bref tout le monde est gagnant !

Les 7ème et 8ème groupes sont allés se ressourcer au col de Neurre. Les 5ème et 6ème groupes ont passé la journée au « Champ du Cheval Mort », petit paradis de verdure située à quelques kilomètres du camp. Sur la carte ce lieu s’appelle Tonnière, mais depuis qu’au début des années 90 un groupe y a découvert un cheval mort, nous avons coutume de l’appeler sous ce nom. Les gens du pays nous disent qu’il n’y a jamais eu de cheval dans ce champ, alors…mythe ou réalité ? Fantasmagorie des enfants ? La mémoire des acériens va-t-elle modifier la toponymie du Vercors ? Qui sait ?

Pendant ce temps, les 3ème et 4ème groupes se sont rendus dans le lieu-dit « la Cantine » au delà du Pas du Follet, pour jouer au douanier-contrebandier.

Destination identique pour les 1er et 2ème groupes et pour les aînés : Malleval-en-Vercors – mais par des chemins différents. Chemin « Malleval difficile » pour les plus jeunes, Malleval par le Pas du Follet pour le groupe des ainés. Cela fait une bonne marche et la baignade dans la piscine à l’arrivée est une récompense. Que dire, alors, de la petite glace à l’auberge des Galopins.

Ce vendredi matin ont eu lieu les traditionnels ateliers décloisonnés. Les roukos proposent des activités où les enfants peuvent s’inscrire selon leur envie : Cuisine, tatouages au henné, tours de magie avec des cartes, clairon, fabrication de comètes étaient au programme. Ainsi que basket, football américain, Ultimate (sorte de rugby avec un freesbee) et renforcement physique pour les sportifs. Xénia et Madeleine, de retour du Portugal, ont animé un atelier original autour de la culture de ce pays. Il ne faut pas oublier le mythique atelier rock, grâce auquel plusieurs générations d’acériens ont appris cette belle danse. Enfin Séraphin Szuba a initié certains enfants au break dance. Cela tombe bien, car ce soir pour les 14-17 ans c’est la toujours très attendue « vetcherinka », autrement dit la soirée dansante.

Pour conclure, une information pratique importante : le point phone dont le numéro est le suivant 04 76 38 04 38 ne sera opérationnel qu’en début de semaine prochaine. Quel jour précisément ? Vous le saurez lors de la prochaine chronique…

Mercredi 8 juillet à 18H

Après avoir présenté l’équipe du personnel hier, nous souhaitons vous dire quelques mots des roukos (les animateurs).

Drôle, jeune, belle(beau), ingénieuse(x), facétieuse(x), la(le) rouko dynamise la vie du camp. De plus elle(il) est bien organisée(é), a préparé avec sérieux son camp en amont et a toujours un petit jeu sous le coude pour égayer les temps de flottement, ou bien une petite blague pour amuser les enfants. Autant vous dire que sans la(le) rouko, ce séjour à La Servagère serait bien terne et morose.

Le 8ème groupe (vasmoï) est dirigé par l’infatigable Xenia Tchékan qui restera en poste tout le mois.

Pour relever le défi du 7ème groupe (sedmoï), groupe très vivant où il se passe TOUJOURS quelque chose, nous avons mis en place une équipe de choc jeune et cosmopolite. Marie Jollet nous vient de Tours et elle a acquis chez les scouts une solide expérience. Barbara Chvabo (de Saint-Brévin-Les-Pins) et Anastasia Porte (de Lyon) viennent de passer le BAFA pour s’aguerrir. Enfin Grégoire Chatain (de Paris) nous a rejoints après avoir eu son bac avec mention. C’est un jeune très sportif, il saura entraîner les enfants dans des activités dynamiques, qui du coup devraient bien dormir la nuit...

Dans la même veine que le sedmoï, le piatyï (5ème groupe), groupe de 18 garçons pleins d’énergie, sera encadré par Louise Moretti (Dordogne), Pierre Marie (Belfort) et Gabriel Zinger (Paris).

Le 6ème groupe (Chestoï) est géré par l’expérimentée Babette Lefebvre (Paris) et la pugnace Alexia Burgel (Montpellier).

Le 4ème groupe (Tchitchvortiï), est animé par une triplette de parisiennes : Eugénie Sokoloff, Mathilde Arjakovsky et Sarah Clément.

Pour le 3ème groupe (tretiï), nous avons l’artiste Constantin Von Rosenschild, le danseur de la Drôme Séraphin Szuba et André Rakovitch le littéraire.

Pour s’occuper des 17 adolescents du 1er groupe (Pierviï) il ne fallait pas moins de trois roukos : le très rassurant Etienne Aslanoff venant de Savoie, l’épatant et très russophone Youri Apreleff et Grégory Lackner surnommé « El Mago », le magicien qui nous vient d’Angleterre.

Pour les filles du 2ème groupe (vtaroï), qui de mieux que Marina von Rosenschild la Lilloise, et Madeleine Milton la Londonienne.

Les roukos du groupe des aînées (starchis) filles ne sont pas en reste puisque l’équipe est composée de la Berlinoise Poline Tchoubar et d’une autre Lilloise, Bela Vorobieff.

Enfin, pour encadrer les aînés garçons le très professionnel Étienne Lancelot est accompagné du sylviculteur Nicolas Busseniers.

Comme vous le voyez nos roukos viennent de toute la France, ce qui tord le cou à une légende tenace affirmant que le camp de l’ACER-MJO est une affaire de Parisiens. Cette diversité est intéressante, même si elle complique parfois le travail de préparation du camp.

Ce matin mardi 8 juillet le ciel était un peu couvert à la Servagère, et les pulls étaient de sortie, ce qui n’a dérangé personne après la canicule de ces derniers jours. Le soleil était de retour dans l’après-midi.

Chacun prend ses marques tranquillement. Il se murmure que Gabe Smith, jeune orthodoxe de Boston et prof. de sport, a apporté dans ses valises un jeu qui fait fureur : le « carré magique », un jeu de ballon qui se joue sur la dalle entre l’Église et la maison. Nous n’en savons pas plus pour l’instant… A suivre.

Demain, déjà la première excursion. Nous aurons sans doute le temps de parler avec un des membres de l’équipe de direction et de vous donner des nouvelles bien fraîches.

Mardi 7 juillet à 13H

Tout s'est bien déroulé ce lundi 6 juillet. Le groupe venant de Paris est arrivé au camp vers 13h -13h30. Les autres enfants, amenés par leurs parents, sont arrivés au compte-gouttes tout au long de la journée.

Première nouvelle, et elle a son importance : Il fait BEAU à la Servagère. 

Il faut, avant tout, remercier l'équipe de la "PRIGO" qui a travaillé sous le soleil et la chaleur toute la semaine précédant l'arrivée des enfants. Tentes montées, lits et couvertures installés, terrains de sport fonctionnels, maison nettoyée : l'équipe a fait du bon travail ! Étant donné qu'Étienne Lancelot, le responsable de cette prigo a le sens du détail et du travail bien fait, les enfants ont eu la suprise que leurs valises soient déjà réparties dans les tentes !

Un grand merci donc à Étienne et à ses collègues : Dimitri Belopopsky, Youri Bepoldin, Nicolas Busseniers, Xénia Tchékan, Etienne Aslanoff, Elie Aslanoff, Madeleine Milton, Marina von Rosenschild, Alexia Burgel, Mathilde Arjakovsky, Youri Apreleff, Kristina Lefebvre, Louis Lefebvre, André Rakovitch, Constantin Von Rosenschild, Antoine Kadar et Baptiste Korsakoff.

Ce premier jour de camp s'est déroulé paisiblement : après le déjeuner, les enfants ont pu s'installer dans leurs tentes avec l'aide bienveillante de leurs roukos. Puis place à la découverte du camp pour ceux qui ne le connaissaient pas encore. 

Après le thé, pris en commun devant l'économat, tout le camp s'est retrouvé au drapeau pour monter les couleurs. Micha Lodygensky - le chef du camp - a présenté aux enfants tous les membres du personnel : l'équipe de vingt roukos (animateurs) et la vingtaine d'adultes, tous présents au camp bénévolement. 

Pendant la première quinzaine de juillet, Micha sera épaulé à la direction par Marcoun Victoroff. L'équipe de direction ne serait pas efficace sans une bonne secrétaire et cela tombe bien, car Katia Lodygensky a une expérience de plusieurs dizaines d'années en la matière. C'est elle qui répond notamment au téléphone. 

Un camp ne pourrait pas fonctionner sans un grand pôle cuisine-économat-plonge performant et talentueux. Rassurez-vous nous avons choisis les meilleurs : à la cuisine notre chef bien aimé Alain Fontaine (since 1982) est aidé par Dimitri Belopopsky et Christian Price. Ils sont ravitaillés par l'économat où sévissent avec brio Corinne Fried, Olga Bepoldin et Lisa Martin. Enfin à la plonge nous retrouvons les jeunes et dynamiques : Alexandre Aslanoff, Youri Bepoldin et Louis Lefebvre. 

Chourik (Alexandre Victoroff) est le chauffeur, il a la lourde responsabilité de faire le lien entre le camp et le monde extérieur. Chaque jour il s'enfonce dans la chaleur de la vallée pour faire le tour de tous les magasins possibles et imaginables. 

Autre poste important, celui de la lingerie, même si nous espérons que ce sera un poste épargné par la boue cette année. Clare Victoroff, Léa Vigouroux et Nadia Lyubicheva sont de toute façon prêtes à toute éventualité.

Le poste d'homme à tout faire (monsieur bricolage) se partagerea entre François Lebrun la première semaine et Didier Lefebvre la deuxième semaine. 

Anne Sollogoub est en charge de l'entretien (Madame Propre), c'est-à-dire de toutes les questions d'hygiène et de propreté. 

Qui dit hygiène dit santé ou médecin. Nous en avons, d'ailleurs, toujours un sur place : Danielle Chveder pour la première semaine, elle sera remplacée par son mari Pierre la deuxième.

Enfin, la prestigieuse équipe des "professeurs" est composée de Gabe Smith pour le sport, Krsitina Lefebvre pour les travaux manuels, Gabriel Aslanoff pour la culture et Tania Bos pour le catéchisme. 

Last but not least, la direction spirituelle est assurée par les pères Serge Sollogoub et Hildo Bos. 

Père Hildo n'étant pas encore arrivé c'est le père Serge qui a célébré la bénédiction du camp ce mardi 7 juillet au matin. Toujours sous le soleil. Les enfants avaient eu le temps de décorer leurs tentes. 

Cet après-midi, les roukos proposeront un programme par groupe. 

La suite...bientôt.... 

 

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