La seconde quinzaine a donc très bien commencé. Elle est bien entamée désormais. Il faut dire que la météo est toujours au RDV. Il fait un temps idyllique à la Servagère. Beaucoup de soleil, pas mal de chaleur mais de la fraicheur en soirée. Il y a eu un peu de pluie le samedi 28 juillet mais sinon c’est vraiment parfait. Le seul petit souci étant l’eau. Notre petite source montagnarde a du mal à tenir la distance. Il est vrai que pendant un mois nous sommes 200 personnes à tirer dessus. Mais la régie des eaux de Vinay veille et nous envoie régulièrement des techniciens qui suivent le dossier de près. Depuis le 1er Août les humains ont consommé toutes les ressources disponibles sur terre et vivent désormais à crédit. Il en est de même à la Servagère, où notre petite communauté ne peut continuer à vivre que grâce à l’attention de la régie des eaux. Dure réalité qui permet néanmoins de sensibiliser les enfants à la fragilité de notre planète et de notre condition humaine.

L’équipe d’adultes a pas mal changé en seconde quinzaine. A la cuisine Didier a remplacé Alain. À l’économat c’est Corinne qui a pris les commandes, aidée par Sandrou. À la direction Gricha est toujours là et Bela est venue en renfort. Ils sont soutenus par Lily au secrétariat. Il faut dire qu’il y a pas mal d’anciens chefs de camp pour soutenir l’équipe de direction : Chami, Samuel et Igor trainent dans les parages à l’économat ou comme homme-à-tout-faire.

L’arrivée de père Hildo est aussi très appréciée. Il est épaulé par père Yannick de Quimper à partir du samedi 28 juillet. Ils ont souhaité donner un thème général à leurs cours de catéchisme pour cette deuxième quinzaine : « Face à face avec Dieu ». Un beau thème poétique et porteur. Au chant c’est l’incontournable Pétia. À la culture, Serge nous vient du lointain désert du Sahara. Dés son arrivée il a organisé un tournoi d’échec. Il paraît qu’il prépare un spectacle pour la soirée poésie. Peut-être une comédie musicale. Aux travaux manuels, deux cousins : Agathe et Boris. Sans oublier nos plongeurs Louis, Théo, Xénia et Pierre Marie. Et nos lingères Svetlana, Katunya et Babette.

Pour commencer cette quinzaine et souder le groupe rien de mieux que de commencer par une excursion de deux jours. Les groupes sont donc partis les mercredi 25 et jeudi 26 juillet.

  • Les 7ème et 8ème groupes ont fait une petite excursion à l’ancienne : un bon vieux Malleval-en Vercors qui ne peux faire de mal à personne.
  • Les 5ème et 6ème groupes ont eu la chance d’étrenner une nouvelle excursion : le massif de la Chartreuse, mais il a fallu se lever à 4H30 pour cela.
  • Les 3ème et 4ème groupes ont, eux, longuement marché dans le massif des Coulmes.
  • Tandis que les 1er et 2ème groupes ont été les plus matinaux. Lever 4 heures du matin pour un voyage en car vers les Ecrins. Une première longue journée de marche de Villar-d’Arène à Le Monêtier-les-Bains, malheureusement sous la pluie l’après-midi mais avec une vue splendide sur la Meije. Le deuxième jour a du être écourté pour cause d’orage l’après-midi.
  • Les starchiis ont eux fait un périple vers l’ancien camp de St-Théoffrey. Passage obligé à la Pierre-Percée. Et surtout le combo avec baignade dans les 3 lacs : Pétichet, Pierre-Châtel et le grand lac de Laffrey.

Ces deux jours ont permis au personnel de ranger et de nettoyer la maison et surtout de se reposer, profiter du silence dans le camp.

Puis est venu le week-end consacré aux Jeux Olympiques, moment sportif intense où le camp est coupé en deux mais toujours dans une ambiance festive, respectueuse, bien que passionnée. Les roukos avaient préparé une ambiance très Far West. Vous me direz qu’il n’y a pas beaucoup de rapport avec les Jeux Olympiques et j’en conviens tout à fait. Néanmoins nos roukos ont réussi à entrainer les enfants dans leur imaginaire. L’idée était de faire un pied de nez aux frères Chalton (les Chatain dans la vraie vie) qui ont volé la coupe et veulent organiser des jeux sanguinaires et violents. Heureusement les shérifs et les magistrats ont réussi à pacifier le camp et proposer à l’Est et l’Ouest de se rencontrer dans des jeux pacifiques et fair play. Dis comme ça c’est un peu fleur bleue mais nos roukos savent être inventifs, persuasifs et spectaculaires notamment quand les frères Chalton ont débarqué sur le terrain de foot avec une diligence d’époque. Vos enfants vous raconteront.

S’en est suivi deux jours de fièvre sportive avec quelques nouveautés notamment l’organisation dj’un football féminin pour les petites filles de 8-11 ans. Un match qui a déclenché la passion des spectateurs. Il faut dire aussi que les grandes filles se sont illustrées par un match de foot d’anthologie le matin même en ouverture des J.O. Score final 3-2 avec un but venu d’ailleurs, un tir dans la lucarne de Thaïs. Devant ce spectacle inattendu le foot masculin, qui est un peu l’épreuve reine de ces J.O., a eu du mal à exister. Le match s’est terminé sur un décevant 2-1 avec un but casquette qui a donné la victoire aux blancs (qui ont presque gagné toutes les épreuves en ce premier jour). Premier jour marqué par deux disciplines fort appréciées : le béret pour les 8-11 ans organisé sur le terrain de basket au soleil couchant et qui déchaine toujours autant les passions. Et le concours de danse qui permet de découvrir des talents cachés dans chaque équipe et qui le temps d’une heure nous fait quitter le monde de la sueur et de la fureur pour nous faire pénétrer dans le monde de la grâce.

Le lundi est le jour de l’athlétisme où les épreuves classiques (saut en longueur, cross, sprint, lancer de poids…) côtoient les jeux d’esprit qui ont davantage de succès d’année en année. Nos compétiteurs peuvent s’affronter dans des parties d’échec, de sudoku, de petit bac, de mémory, dans des quizz culturels ou encore en composant des acrostiches et de la poésie.

Au final, après les nombreuses parties de basket, volley, foot, ce sont les blancs qui ont gagné ces J.O. Le comité olympique a loué la bonne ambiance et le respect qui ont dominé lors de ces Jeux.

Après ces deux jours intenses, le camp a repris son cours normal. Activités par groupe, cours avec les différents professeurs. La bibliothèque est aussi un lieu très fréquenté au camp. Les enfants viennent y lire les nombreux ouvrages que nous avons acquis récemment. À noter l’excellent travail de Lydia d’Aloisio qui a ces dix dernières années acheté des BD d’excellentes qualité. La bande dessinée est un art qui se porte très bien actuellement et c’est un bon format pour lire au camp. Cela permet de découvrir l’histoire du monde et des sociétés dans un format accessible.

Puis mercredi les enfants ont pu se rendre en excursion une dernière fois. C’était davantage une ballade pour s’aérer l’esprit et se reposer après les J.O. Tous les groupes sont partis pour un jour et sont restés dans les parages du camp.

Notre camp d’été touche bientôt à sa fin. Les derniers jours sont toujours très appréciés par tout le monde. Ils ont toujours une saveur particulière. Comme la fin approche, les enfants et adultes savourent davantage ces dernières heures passées ensemble. Surtout que la fin du camp sera encore une fois riche en événement : Vigiles puis Liturgie de la Transfiguration puis soirée-poésie animée par le groupe des ainés avec un thème surprise que les enfants découvriront demain soir.

Nous vous remercions d’envoyer vos enfants au camp. Comme vous avez pu le constater celui-ci a de plus en plus de succès. En effet, les camps orthodoxes sont peu nombreux en France et les centres de vacances se portent assez mal d’une manière générale. Il est vrai qu’il est de plus en plus complexe d’organiser des séjours pour les jeunes. Ceci s’explique par plusieurs facteurs : hausse incroyable des prix de la SNCF (le budget transport a littéralement explosé ces dernières années et cela se ressent sur le prix des séjours), contraintes dues aux règles de sécurité : commission de sécurité qui passe tous les 3 ans, contrôles sanitaires et vétérinaires. Ces contraintes sont difficiles à assumer pour des associations, ceci nous oblige à nous professionnaliser alors que nous ne fonctionnons presque que sur le bénévolat.

Le camp ne serait pas possible également sans les parents et tous les sympathisants qui cotisent à l’ACER-MJO et qui envoient leurs dons pour les différents projets que nous lançons pour la rénovation de la Servagère. La commission de sécurité nous demande, en effet, de nous améliorer sans cesse d’année en année.

Bref, notre camp est possible grâce au soutien de toute notre communauté. Continuons à faire vivre ce lieu pour nos enfants et nos petits-enfants, pour qu’ils puissent passer de bonnes vacances tout en s’initiant aux mystères de la foi orthodoxe et aux exigences de la vie en communauté.

Pour finir ce long message, l’équipe d’organisation du camp est forcément un peu inquiète du succès grandissant de celui-ci. Elle est surtout triste de devoir refuser chaque année des enfants. Nous songeons à de nouvelles solutions pour en accueillir davantage. Déjà cette année nous sommes allés au delà de nos limites. Pour l’année prochaine, l’idée d’ouvrir une 3ème quinzaine est à l’étude. Vous recevrez au début du mois de septembre un sondage pour justement creuser de nouvelles pistes.

Bon été à tous !!!

Cette page appartient aux catégories suivantes: Actualités camp de l'acer-mjo.
ACER-MJO - 91 rue Olivier de Serres, 75015 Paris. +33 1 42 50 53 66. Secrétariat ouvert le mardi de 12h à 19h.