Voici des nouvelles fraîches de la Servagère. Tout va toujours bien là-haut dans les montagnes. Le temps est encore au rendez-vous ce qui est une donnée importante. Les journées ne sont, en effet, pas les mêmes quand il fait grand soleil avec un ciel bleu profond, d’autant que la température est toujours plus fraîche et supportable en altitude. Les activités ont lieu pour la plupart en extérieur.

Nous nous quittions mardi dernier lors du match de football entre la France et la Belgique. Le personnel a pu installer un écran géant en contrebas du drapeau. Tout le monde s’est donc réuni à 20 heures pour le coup d’envoi. Manque de chance le soleil couchant est venu quelque peu perturber la retransmission du match : les rayons de lumière venant caresser l’écran de fortune et malheureusement affaiblir la qualité de l’image. Mais les roukos ne se sont pas démontés et ont pu allumer la radio pour mieux suivre le match. Entre une image blafarde et un son monté au maximum nos jeunes ont pu suivre le match malgré tout. Fort heureusement l’arrivée de la pénombre a bien fait les choses : la qualité d’image a été parfaite en seconde mi-temps. Et nos jeunes ont pu vibrer comme toute la France sur le but d’Umtiti.

Après ce moment d’euphorie, le mercredi a fait place à la première journée type du camp, chaque groupe ayant son programme spécifique. Ce fut aussi le début de ce que l’on appelle de manière assez rébarbative les « cours ». En réalité, un moment privilégié passé avec un adulte passionné par son sujet. Juliana (Lianotchka) agrégée, docteure, et maîtresse de conférence à l’université (rien que ça), est chargée du cours de culture, c’est à dire une initiation au monde des arts et de la littérature selon les affinités du professeur. Certains cours sont une vraie révélation pour les enfants. C’est au camp que pas mal d’acériens ont entendu parlé pour la première fois de Dostoïevsky, Tolstoï, Pouchkine, Kusturica, Pasolini, Bergman, Kandinsky ou encore Tchakoïvsky. Et la rencontre de ces géants ne laisse jamais indifférent. C’est aussi dans ces cours de culture que beaucoup d’entre nous ont découvert l’histoire de la Russie narré par l’inénarrable Baron, alias Alexandre Tcherkassof. Autant dire que ce sont des moments que l’on n’oublie pas et qui vous suivent pour longtemps.

Le catéchisme est assuré par Olga, issue d’une famille de théologiens depuis au moins 4 ou 5 générations. Il faut bien ça pour rendre vivant ces cours de catéchisme qui sont tellement importants et qui peuvent, eux aussi, changer une vie pour longtemps, ouvrir une fenêtre sur le fondamental, ce qui est à la source de nos existences.

Le chant a lui aussi une place à part au camp. Lieu où l’on chante tous les jours à l’église, où l’on est initié à la polyphonie à 4 voix. Où l’on découvre également la beauté des mélodies russes et tziganes. Timothée V. alias Timoucha en mélomane averti et en guitariste de talent est la personne idoine pour occuper ce poste.

Thomas H. jeune artiste de talent et Isabelle C. institutrice depuis 30 ans accueillent les enfants dans la salle de travaux manuels. Lieu où l‘on prépare les décors et les costumes pour les différents spectacles mais où l’on peut aussi s’initier au dessin, à la sculpture, peinture et à la confections de bracelets et petits bijoux.

Il n’y a pas cette année de prof de sport mais cette discipline est une institution au camp et au moins une fois dans la journée les enfants le pratique sur nos différents terrains. D’autant plus que cette année il y a un nouveau terrain de volley-ball construit grâce aux dons de tous les membres de l’ACER-MJO. Il y a, aussi, et c’est un petit événement en soi, un terrain de foot rénové qui ressemble enfin à un vrai terrain et non pas à un champ de patates.

Ce jeudi tous les enfants sont partis en excursion pour une journée. Une journée de marche pour réveiller les muscles et préparer la randonné de la semaine suivante qui durera deux jours.

  • Les 7e et 8e groupes ont marché jusqu’au « Champ du cheval mort » où ils ont pu manger et faire des jeux avec leurs roukos.
  • Les 5e et 6e groupes ont pris le car pour aller jusqu’au « Palais du facteur cheval » à Hauterives.
  • Les 3e et 4ème groupes ont fait une marche autour du camp puis ont fait un jeu surnommé « Douanier-contrebadier » préparé par leurs animateurs.
  • Les 1er et 2ème groupes, après une marche le matin, ont fait une chasse à l’homme au lieu dit « Les rondins ».
  • Enfin les Starchis se sont levés de bonne heure à 3h30 pour prendre le car vers le point culminant du massif du Vercors : le grand Veymont. Ils ont tranquillement réalisé la montée puis la redescente dans la journée avant de rentrer en car dans la soirée assez tard. Pas de doute possible ils ont bien du dormir jeudi soir.

Après ces excursions par groupe le jeudi, les enfants, le vendredi, ont pu expérimenter un temps d’ateliers décloisonnés. Les enfants choisissent leurs activités selon leurs affinités et se retrouvent mélangés avec des enfants de tous les groupes d’âge. Beaucoup d’activités étaient proposées : Basket, volley, ping-pong pour les sportifs. Zumba, yoga, pour les expressifs. Tissages, tricot, perles et bracelets pour les manuels. Jeux de société pour ceux qui veulent rester un peu au frais à l’intérieur. Secourisme pour ceux qui ont la fibre altruiste. 

Bientôt le week-end arrive. Le samedi et sa préparation liturgique, jour un peu austère mais nécessaire, tourné vers la repentance et le recueillement. Puis vient le dimanche, jour solaire et radieux par excellence. Jour de la Résurrection en somme. Un beau programme.

N'oubliez pas que le meilleur moyen d'avoir des nouvelles de vos enfants est de leur écrire !!! Ils sont toujours très touchés de recevoir une lettre des membres de leur famille. 

 

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